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Photo du rédacteurAngèle Truchot

JAVIER MILEI : LA NOUVELLE MENACE POUR LES DROITS HUMAINS

Ce dimanche 19 novembre 2023, Javier Milei était élu à la tête de l’Argentine à 55,7% face à Sergio Massa. Politicien encore inconnu il y a deux ans, il fait une entrée remarquée à la présidence en raison de ses nombreuses déclarations polémiques.

© Le Parisien

Il a envahi les écrans de télévision du monde entier, une tronçonneuse à la main. Le message ne peut être plus clair : Javier Milei veut couper de manière drastique les dépenses publiques, afin de lutter contre l’inflation argentine, dont le pic a atteint 143% en octobre 2023 par rapport à l’année dernière. C’est pour cette raison que le président sortant, Alberto Fernández, ne s’est pas représenté malgré la possibilité d’un second mandat. La forte montée de l’inflation l’a rendu impopulaire, et cette situation dramatique est alors devenue un atout stratégique pour le président du Parti Libertarien Javier Milei, qui en a fait la clé de sa campagne anti-système.



UNE SITUATION ÉCONOMIQUE DÉPLORABLE


« Viva la liberta, carajo ! », en français, « Vive la liberté, bordel ! » : tel est son slogan. En effet, la liberté économique est au centre de son programme, par l’apologie du capitalisme et, surtout, du dollar. Il a vivement exprimé son souhait de « dollariser » la société argentine en supprimant le peso argentin, responsable en partie selon lui de la situation économique catastrophique du pays. Et pourtant, depuis quelques jours et son rapprochement avec l’ancien président de droite Mauricio Macri, de droite lui aussi, il semble revenir doucement sur cette décision.


Mais cette liberté, à quel prix faudra-t-il la payer ? En supprimant des ministères. Environnement et Développement durable, Femmes, Santé, Travaux publics, tout y passe. Ces ministères, piliers de nos sociétés occidentales, sont pourtant considérés par le futur président argentin -entrée en fonction le 10 décembre, ndlr- comme inutiles et non lucratifs. Parmi ses promesses électorales, il entend ensuite interdire l’IVG, droit fondamental pourtant acquis très récemment en 2020, à la suite de nombreux débats au sein du pays. De quoi fortement inquiéter les militantes féministes du pays, qui reçoivent chez elles des menaces de mort dont le symbole, une voiture Falcon verte, fait écho à la dictature militaire passée du pays.



MENACE DES DROITS HUMAINS FONDAMENTAUX


C’est ce qu’il appelle son « plan tronçonneuse », qui s’accorde avec ses nombreuses prises de parole dans lesquelles il évoque la « fin des demi-mesures [...] et de la tiédeur » afin de garantir à l’Argentine un futur prospère, loin de la situation actuelle que connaît le pays. Il cite Donald Trump, Jair Bolsonaro ou encore le parti d’extrême-droite espagnol Vox en inspirations. Ce qui fait sens, compte tenu de sa position sur l’IVG, le port d’armes ou encore le réchauffement climatique. Jamais loin de son mentor D. Trump, il qualifie le changement climatique comme une « invention socialiste », qui ne mérite pas d’investir dans un ministère.


© Le Parisien

Il est donc légitime de s’inquiéter quant à sa future entrée en fonction. En Argentine, le président du pays est à la fois chef de l’Etat, mais aussi chef du gouvernement, c’est pourquoi ces promesses électorales polémiques citées ci-dessus pourraient devenir réalité sous peu.


Le nouveau « président de la Nation argentine » se place clairement à l’extrême-droite de l’échiquier politique, et se revendique du libertarisme de droite. Anarcho-capitaliste, admirateur de D. Trump et J. Bolsonaro, climato-sceptique, Javier Milei a tout pour plaire.

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